Corners of Rome

film photography project shot in february 2024

film stocks used

  • colour: kodak ultra max 400

  • b&w: ilford xp2 super 400

The city of rome is beautiful. small, but gorgeous. every single street looks very similar to the others, yet they all have their own character, their own stories.

the city is usually very busy, italians tend to be quite loud. it feels quite funny to walk around, as everything is so immensely good looking. almost too beautiful. you’d often find yourself stunned at the sight of one more elegant church after turning to the next alley.

you keep walking, you get lost. you wander until you end up in an isolated town square. quiet, it almost feels like you are in another city. some birds are chirping, filling the silence of the air. you are completely alone, time stops for a second. then, you hear a sound. a heavy step echoes on the old cobblestones, and this paradise suddenly feels real again. a person appears from the dark street you just came from.

who knows what happens around here, what secrets are kept and for how long have they been hiding?

albergo

il est dans les environs de 11h dans la matinée. je descends les marches de l’église, il fait plutôt bon. un voile léger recouvre le ciel, le rendant d’un bleu si clair qu’il est presque blanc. il n’y a pas beaucoup de monde sur cette petite place faisant face à l’édifice religieux. un groupe de trois personnes prennent quelques photos en silence. ce sont des touristes.

un vieil homme traverse alors d’un pas nonchalent, accompagné de son petit chien blanc à poils courts, légèrment ondulés. le chien est en laisse, montrant aussi une attitude très calme, comme s’il passait là tous les jours. il n’est même plus la peine de lever les yeux lorsque l’on connaît un chemin aussi bien.

je m’avance, et j’aperçois un kiosque. il est noir, doté d’une devanture blanche, avec l’inscription “edicola ferdinandi” en fines lettres noires. juste derrière s’impose un large bâtiment orange tirant vers les tons ocres. les fenêtres y sont belles dans leur simplicité, des volets blancs les recouvrent presque toutes.

sur le bâtiment orange est inscrit en épaisses lettres le mot “albergo” (“hotel” en italien). au deuxième étage, une fenêtre y est légèrement ouverte, surplombant le kiosque. je me demande, qu’y a-t-il derrière la vitre? peut-être y a-t-il un grand lit défait au milieu de la pièce. Dessus, un sac se trouve. le sac est ouvert, quelques vêtements semblent avoir été jetés dedans et aux alentours, dont une chemise froissée à moitié cachée, recouvert par un coin de drap. quelqu’un s’agite depuis la salle de bains de l’autre côté de la fenêtre. un homme, la fin de trentaine, se vêti à une vitesse folle, comme s’il était très en retard au rendez-vous le plus important de sa vie. cet homme est italien et vit à rome depuis maintenant cinq ans avec sa femme. la veille, s’étant laissé aller à la beuverie amicale d’une soirée de départ d’une de ses collègues de travail, il a suivi l’envie évidente de rapprochement avec sa partenaire de projet qui le hante depuis quelques mois. le verre de trop, et tout autre aspect de sa vie passa soudainement au second plan. sa femme n’était alors plus qu’une idée, flottant doucement au-dessus des visages croisés lors de cette soirée, appartenant à une autre réalité, un autre monde.

au kiosque une vieille dame s’approche et semble discuter avec le vendeur. elle porte un sac en bandoulière rouge et une casquette noire, chaussée de souliers en cuir marron et tenant une cane à la main. cette vieille dame habite sûrement le quartier. peut-être l’a-t-elle même habité depuis quelques années, ou a-t-elle passé la plus grande partie de sa vie dans ces coins de rues?

woman with dog.

shop.

scenes on the piazza navona

rome in black & white

heads off.

obelisco sallustiano.

trinita dei monti.

dots on the piazza del popolo.

lazy afternoon.

ristorante 34.

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